- Pas de croissance possible sans un effort d'innovation
Dans une économie totalement bouleversée par la crise et dans laquelle des secteurs économiques entiers sont obligés de se réinventer pour survivre, un repositionnement fondé sur l’innovation s’impose afin de renouveler notre offre de produits ou de services et de reconstituer notre valeur ajoutée et notre compétitivité.
C’est dans cette nouvelle offre que réside notamment le point de croissance tant recherché pour tenir en équilibre notre modèle économique et social. Affichée dès la première édition de Besoin d’air, cette conviction a été le moteur des actions menées par le MEDEF en faveur de l’innovation tout au long de cette législature (2007 – 2011).Cette période aura été riche en réformes des outils de financement et de protection de l’innovation et en création de nouveaux dispositifs de coopération public – privé.
Ont pu ainsi être obtenu au cours de ces quatre dernières années : la ratification de l'accord de Londres et plus récemment la relance du projet de brevet de l’Union avec le recours à la coopération renforcée, le triplement du Crédit d’Impôt Recherche (CIR), la reconduite des pôles de compétitivité, la réforme de la TP, de nouveaux moyens de renforcement du numérique au service de l'économie et de sa diffusion dans les entreprises avec notamment le plan TIC-PME.
- Pas d’innovation durable sans un système d’organisation compétitif
La réforme du Système Français de Recherche et d’Innovation (SFRI) est désormais engagée. Elle repose sur un modèle gagnant qui se caractérise par la capacité des acteurs de la recherche et de l’innovation à définir une stratégie, à effectuer des choix par la sélection de projets, à évaluer les résultats des politiques mises en œuvre et à réorienter si nécessaire les programmes de R&D et les moyens consentis.
Mais les questions d’actualité en débat sur les orientations de la politique d’innovation témoignent encore des marges de progrès à réaliser. Ainsi se manifeste le regret d'un réaménagement des règles fiscales du CIR ou des JEI (Jeunes Entreprises Innovantes), se développent des questionnements sur les nouvelles approches de soutien à l'innovation par la demande, s’exprime le souhait d’une meilleure valorisation de la recherche publique. Des critiques émergent également sur la multiplication des consultations plus ou moins prospectives qui ne facilitent pas la compréhension du cap suivi et n’apportent pas un crédit suffisant aux priorités affichées.
Ces problématiques renvoient à l'identification de freins fiscaux, règlementaires, culturels qui peuvent empêcher l'entreprise d’être audacieuse et de prendre le risque de l'innovation avec un minimum de chances de succès.
Construit sur un meilleur plan d’ensemble, le SFRI ne peut tenir toutes ses promesses sans un mode d'emploi qui en facilite également l’utilisation par les entreprises de toute taille. La concrétisation des dispositifs créés par ce nouveau SFRI nécessite du temps et de la constance politique. Il faut dorénavant s’assurer que ces dispositifs portent pleinement leurs fruits. Une attention particulière est donc à apporter à leur lisibilité pour les PME. Il importe de veiller à leur complémentarité par une meilleure coordination de l’ensemble des outils.
L’enjeu est de « Mettre l’efficacité au centre de l’innovation ».
- Argumentaire du MEDEF : Mettre l'efficacité au centre de l'innovation (Mai 2011)
Pour en savoir :
Forum MEDEF/Association des Centraliens "Réussir l'Innovation en France" (19 février 2013)